jeudi 31 octobre 2013

Fêtes d'enfer

Tous les ans
on fête
chez les Bishnoïs.
La naissance du prophète
la commémoration d'un massacre
et j'en passe
ça donne lieu
à des pèlerinages
à la grandeur
de la communauté.
Du monde
du beau monde
du monde affamé
pour qui l'on cuit
prasad et autres offrandes
et aussi
le thé
et les à-cotés.
Mais voilà
comme on est aussi là-bas
au XXIème siècle
on se sert
d'assiettes et de verres en plastiques.
qu'on jette allegro
derrière soi.
Bishnoï ou pas.
Khamu Ram a dit non.
On l'a pris pour un fou.
Quoi?
Et sa sainteté l'hygiène alors?
Eh.
Ecoutez le travail extraordinaire d'un homme ordinaire
qui se bat
contre la pollution
les lieux communs
et les esprits étroits.
dans "Instantanés du monde sur les terres Bishnoïes" (cliquez ici pour entendre l'émission)

Photographie©Anne Bonneau

mercredi 30 octobre 2013

Loin des yeux

C'est ici
loin de la ville
que Khamu Ram
sent son coeur battre.
C'est ici
sur une toile
nue
déserte
qu'est venu écrire
le gourou Jambeshwar
les préceptes
de la religion
Bishnoïe.
C'est ici
dans ce désert boisé
qu'a vécu
un autre gourou
à l’ermitage préservé.
Khamu Ram
voulait
vous le montrer
de loin

cet endroit
immortalisé.
Ecoutez cet homme respectueux
parler
de ses fondamentaux
dans "Instantanés du monde sur les terres Bishnoïes" (cliquez ici pour entendre l'émission)

Photographie©Anne Bonneau


mardi 29 octobre 2013

Autant que faire se peut

C'est écrit
dans les textes
sacrés
des Bishnoïs
ils le disent
à l'envi
les Bishnoïs
le truc
enfin
je veux dire
l'idée
le but ultime
est
de garder
un lien
précieux
essentiel
avec
son environnement.

noyé
dans une Jodhpur-tsunami
qui a effacé l'horizon désertique
de verticales baties
on a du mal
à voir
comment
on peut
encore
suivre
ces préceptes
aujourd'hui...
Khamu Ram Bishnoï avoue
" Evidemment c'est difficile de suivre les 29 principes de la foi Bishnoïe, mais si on peut au moins arriver à une vingtaine, c'est déjà bien..."
Ecoutez sa vie de Bishnoï urbain,
dans "Instantanés du monde sur les terres Bishnoïes" (cliquez ici pour entendre l'émission)
Photographie©Anne Bonneau

lundi 28 octobre 2013

Robin des villes

Il vit en ville
à Jodhpur
pas dans le fond
du désert
c'est un Bishnoï urbain.
Et même
un peu plus.
Un Bishnoï
du XXIIème siècle
de demain
d'après-demain
de ceux
qui ne s'arrêtent pas
à-ce-qui-est-écrit-dans-les-écritures
aussi saintes soient elles.
Khamu Ram Bishnoï va plus loin
dans sa volonté
de mener
une vie
tissée avec les préceptes de son gourou
dans le monde actuel.
Le gourou Jambeshwar
a dit
de préserver l'environnement.
Khamu Ram agit.

maintenant
pour le bénéfice
de tous.
Ecoutez-le, vous raconter sa vie d'activiste environnemental Bishnoï
dans "Instantanés du monde sur les terres Bishnoïes" (cliquez ici pour entendre l'émission)
Photographie©Anne Bonneau

dimanche 27 octobre 2013

Et ensuite?

On se pose souvent la question.
Qu'est-ce que ça change?
Qu'est-ce qu'il reste?
Qu'est-ce qu'on a bouleversé?
Qu'est-ce qu'on peut faire?
De plus???
On se pose souvent la question
quand on débarque
comme ça
dans des contrées

l'on ne nous attend pas.
avec nos gros sabots micros
et nos questions
à tire-larigot.
Il y en a
pour qui
ça change
la vie.
Franck Vogel
est-il devenu Bishnoï
après les avoir rencontrés?
Je ne sais pas.
Mais il fait
toujours
beaucoup
pour cette
communauté.
Regardez son travail ici (cliquez sur ce lien)
et dès demain
écoutez Khamu Ram Bishnoï (cliquez ici pour entendre l'émission)
parler de sa rencontre
avec Franck.
Une interview
qui change
des vies.

Photographie©Anne Bonneau



vendredi 25 octobre 2013

Non mais à l'eau quoi

Oh, je rigole.
Oui.
Bon.
Pas de quoi rigoler
ici
avec l'eau
à Khejarli.
Juste
lever
les yeux
au ciel
et espérer.
L'eau.
Oui.
Bon.
C'est pas une raison
pour laisser
le chaland
assoiffé.
Alors
au temple
vous trouvez
de l'eau

dans ces pots
à discrétion.
Ecoutez Bakaramji Bishnoï parler de l'eau
sans rire
dans "Instantanés du monde à Khejarli" (cliquez ici pour entendre l'émission)
Photographie©Anne Bonneau

jeudi 24 octobre 2013

Des racines et du sang

Il parle de ses ancêtres
comme s'il avait
partagé
avec eux
les heures du massacre.
Il parle de ceux
qui vivaient là
au XVIIIème siècle
et qui ont donné
leurs vies
pour sauver
leurs arbres.
Il dit "les nôtres"
et il jure
que si
demain
leurs arbres
étaient à nouveau
en péril
il donnerait alors sa vie
pour les sauver.
Et celle
de ses enfants
de ses petits-enfants
Ecoutez Bakaramji Bishnoï, dans "Instantanés du monde à Khejarli" (cliquez ici pour entendre l'émission) 
Photographie©Anne Bonneau

mercredi 23 octobre 2013

Éloge de l'austérité

Trois fois rien
c'est ce que l'on trouve
dans les cuisines Bishnoïes.
Et le plus précieux
est sans doute
ce petit tas de brindilles
plus
que les plats
noircis
par les ans.
Le bois
la bouse de vache
les deux combustibles
présents
dans cette région éloignée des villes.
Et d'autant plus
dans la communauté Bishnoïe
qui interdit
de couper
le bois vivant.
Seules
les branches mortes
peuvent être utilisées.
A Khejarli, tout particulièrement
on ne badine pas
avec cette règle.
Ecoutez les villageois
vous prouver leur amour pour le bois
dans "Instantanés du monde à Khejarli" (cliquez ici pour entendre l'émission)

Photographie©Anne Bonneau



lundi 21 octobre 2013

Des dames, des femmes, des filles, des failles


C'est dans un village super trad'
du fin fond du Rajasthan
où les dames sont voilées
et se comportent comme autrefois
que nous nous sommes arrêtés
pour prendre un thé
dans une échoppe.
Comme d'hab.
Et là
dans cet antre de la tradition
c'était une gamine
qui faisait le thé.
une adolescente au cheveux mi longs
qui flottaient
librement
sur ses épaules.
En jean
et
tee-shirt.
Elle avait un regard effronté
sans sourire
et elle a levé les yeux au ciel
quand un chauffeur
lui a dit
"et tu les laves bien les tasses, hein!"
Le même regard
que les
ados
d'ici
quand elles ont le seum
Archi trad ici?
A voir...
à écouter
dans "Instantanés du monde à Khejarli" (cliquez ici pour entendre l'émission)
Photographie©Anne Bonneau

dimanche 20 octobre 2013

Flûte de paon!

J'aurais pu faire un quizz avec lui
ce paon
qui croise notre chemin
au temple de Jajiwal.
Je l'ai fait écouter à Bruno
qui a travaillé sur cet "Instantané"
il a écouté le son du paon.
Il a cru
que c'était
un ventilo!
Dingue le bruit que peut faire
cette bestiole
quand elle secoue ses plumes
non stop
durant dix minutes...
écoutez-le, dans "Instantanés du monde à Jajiwal" (cliquez ici pour entendre l'émission)
Photographie©Anne Bonneau

samedi 19 octobre 2013

Petit livre rouge

Ce petit livre
c'est le missel
du Bishnoï.
Chaque matin
il se doit
de réciter les 120 mantras
règles de conduite
du gourou Jamboji.
Qui a fait aussi
une version courte
pour les heures du quotidien.
29 règles de vie.
Hygiène personnelle
du corps
et de l'esprit
règles de société
pour vivre
en harmonie
avec les autres
et le monde.
Khamu Ram Bishnoï vous les explique
dans "Instantanés du monde à Jajiwal" (cliquez ici pour entendre l'émission)
de quoi inspirer
les plus fervents
écologistes...

Photographie©Anne Bonneau

vendredi 18 octobre 2013

Restons concentrés...

Beaucoup d'hommes
peu de femmes
à la prière du matin
au temple de Jamboji.
Bon.
Faut y aller quand même
pas un village en vue.
Il y a de la route
pour y arriver
et encore, nous dit Swamiji
autrefois il fallait traverser
une zone peuplée
de bêtes sauvages.
Peu de femmes, disais-je.
Enfin, hier soir
il y en avait une.
La tête et le visage couverts, comme celle-ci
mais
un décolleté
deux fois plus
...
généreux?
Disons cela, généreux
que cette dame-là sur la photo...
Comment diable
rester
plongé
en prière
quand le ciel
descend
sur la terre!
Oui, bon, ben, son visage était couvert, hein!
Restez concentrés
et écoutez
les pieuses paroles
de Khamu Ram et Swamiji
dans "Instantanés du monde à Jajiwal" (cliquez ici pour entendre l'émission)
Photographie©Anne Bonneau

jeudi 17 octobre 2013

Un feu de Dieu

Chaque matin, ils mettent le feu.
Au temple de Jamboji.
Un feu de Dieu
un feu pour Dieu
une façon, de prier
de conserver la flamme perpétuelle.
Un peu comme les Parsis, oui.
Chaque matin
après avoir nourri
les paons
les gazelles
et autres créatures
sauvages
et
merveilleuses
ils prient
en hommage
à tous les êtres vivants.
Un peu comme les Jaïns aussi, oui
Un peu tout ça
et aussi
un immense respect
pour la nature
pour les femmes
pour les arbres
en un mot
tout
ce qui
fait
la beauté
du
monde...
Ecoutez-les, ni Parsis ni Jaïns, les Bishnoïs, dans "Instantanés du monde à Jajiwal" (cliquez ici pour entendre l'émission)

Photographie©Anne Bonneau

mercredi 16 octobre 2013

Comment diable en arriver là?

C'est ce que je me demande parfois...
Comment en arriver là?
Dans cet endroit
que je brûlais de voir
depuis longtemps...
Comment arriver
dans ce temple perdu
perclus de soleil
dans le désert du Thar?
D'abord, prendre un café
place St Michel
entre deux ondées
avec Franck Vogel.(cliquez ici pour voir son travail sur les Bishnoï)
Ensuite éviter une averse d'orage
sous un arbre
entouré
des tours de Montparnasse
avec Franck, et son ami Khamu Ram Bishnoï.
Et hop
se retrouver là
avec Khamu Ram Bishnoï
et ses comparses
dans ce désert
du Rajasthan
et attendre la mousson
avec des hommes
éperdus
de pluie.
Ecoutez-les dans "Instantanés du monde à Jajiwal" (cliquez ici pour entendre l'émission)

Photographie©Anne Bonneau



mardi 15 octobre 2013

Tonnerre de l'Ouest!

Swami Vishuda Nand
c'est le genre de gars prêtre
qui vous pique direct
les yeux dans l'âme.
Pas de détours.
Et quand il dit que Jambeshwar
son gourou
son dieu
est un avatar de Vishnou
il ajoute
"comme Krishna,
et comme Jésus."
Il ne sourit pas.
Il assène des phrases
et le ciel s'en mêle.
Je pose des questions
il répond poliment.
Je lui laisse la parole
il ajoute des choses
qu'il veut nous dire
et là
le tonnerre
ponctue son discours
toc
direct
me laissant
bouche bée.
Diane, qui officie souvent aux "Instantanés", dirait
"Dieu ne dort pas..."
Ecoutez Swami dans "Instantanés du monde à Jajiwal" (cliquez ici pour entendre l'émission)

Photographie©Anne Bonneau


lundi 14 octobre 2013

Une parenthèse

La route longe la voie ferrée
aux trains interminables.
Le sable est brun
piqué d'arbres encore nus.
La ligne haute-tension se dessine
sur l'horizon.
Les camps militaires
entourés de barbelés
ne peuvent cacher
d'immenses cubes
de béton.
Bucolique non?
Je n'ai pas mis cette image

juste pour faire joli
car au milieu
de ce paysage
du désert du Thar
vivent
vraiment
les Shinkara
ces gracieuses gazelles.
Là.
Au temple de Jajiwal
protégées par les Bishnoïs
qui prient ici.
Ecoutez-les dans "Instantanés du monde à Jajiwal" (cliquez sur le lien pour entendre l'émission)
Je veux dire
écoutez Swami Vishuda Nand
l'homme qui murmure
à l'oreille des gazelles.
Parce que les gazelles
ne font pas grand son
même
en sauts
bondissant
de leurs pattes menues.
Dommage.

Photographie©Anne Bonneau



samedi 12 octobre 2013

C'est interdit

Pour faire
d'un village désolé
perclus de crevasses
et autres désolations terrestres
bref
un village
en milieu
aride
pour faire d'un tel lieu
un village modèle
Anna Hazare a bossé.
Il a commencé
par interdire
des tas de trucs.
L'alcool
la cigarette
le tabac en général
qui se fume ou se mâche ou se crache
mais aussi
faire trop d'enfants
tirer au flanc
faire des sacrifices d'animaux
cultiver la canne à sucre
les pâturages dans la montagne
l'abattage des arbres.
C'est tout?
Je suis sûre que j'en oublie...
Y'a de "bonnes" raisons à tout cela
Y'a des punitions, aussi.
Ecoutez, "Instantanés du monde chez Anna Hazare" (cliquez ici pour entendre l'émission)
vous raconte
pourquoi
comment.
A vous de voir
si la règle
vaut
la vertu...
Photographie©Anne Bonneau


vendredi 11 octobre 2013

Rangs d'oignons

C'est comme ça
qu'on commence la journée
à l'école du village.
En ligne
à ânonner des "Om" et autres "Shanti"
suivis d'un tonitruant "Jai Hind!"
(la version indienne hurlée de cent voix d'un" vive la France")
par des gamins
ravis d'hurler
à plein poumons.
Rangs d'oignons
tenus
bien droits
par l'instit'
et son bâton.
Les mêmes rangs
que dans les champs
des parents
que les enfants
devenus grands
se devront
de cultiver.
Enfin,
la fille, de cultiver
le garçon de financer l’arrosage au goutte à goutte.
C'est le règlement.
Deux enfants.
Des plantations.
Ecoutez les règles de ce village modèle
dans "Instantanés du monde chez Anna Hazare" (cliquez ici pour entendre l'émission)

Photographie©Anne Bonneau


jeudi 10 octobre 2013

Furtive rencontre

"Vous avez de la chance
Anna est en convalescence!"
C'est ce que nous avait dit
un des nombreux
attachés/conseillers/secrétaires/assistants/que-sais-je-encore
membres de l'aréopage
de Anna Hazare.
En convalescence
donc
présent
au village.
Pas à courir
dans tous les coins de l'Inde
pour rallier les foules
contre la corruption.
Mais
Anna était en convalescence
donc pas très frais-et-dispo
pour causer
dans mon micro.
On a passé quelques jours
chez lui
à ses côtés
je logeais même
dans le bungalow voisin du sien!
Ses gardes du corps
à ma porte.
Bon sang, je l'entendais respirer
et pas moyen
de l'interviewer?
Eh eh
à force de
requêtes répétées et incessantes-mais -pas-trop-pour-pas-saouler-non-plus?
à force de
patience?
prières?
On a pu
enfin
discuter
avec lui.
Ses premiers mots:
"je ne vois pas ce qui vous intéresse ici, c'est tellement différent de chez vous!"
Certes, certes, bon, alors, à ce propos, on a plein de questions!!!
Écoutez-le dans "Instantanés du monde chez Anna Hazare" (cliquez ici pour entendre l'émission)

Photographie©Anne Bonneau



mercredi 9 octobre 2013

Leur Mecque à eux, suite

Eux aussi
sont venus de loin
ici
à Raleghan Siddhi.
Mais pas pour voir Anna Hazare.
Pas le temps.
En un mois
il leur fallait
voir un max de temples
alors c'est au pas de course
ou presque
qu'ils faisaient leur pèlerinage
et en chantant.
Je leur ai couru après
littéralement
croyez-moi, ils cavalaient!
Ça a fait rire les villageois.
J'ai partagé quelques foulées
de leur tonitruant
passage...
Écoutez
dans "Instantanés du monde chez Anna Hazare" (cliquez ici pour entendre l'émission)
(on ne m'entends pas souffler comme un boeuf
sacré
après ma ruée.
Je sais
aussi
parfois
arrêter
de respirer
quand ça enregistre...
Non mais!)

Photographie©Anne Bonneau

mardi 8 octobre 2013

Leur Mecque à eux

Ils sont venus de loin
du Bihar
pour voir
ici
le village
d'Anna Hazare.
Ils ont fait les choses dans l'ordre
d'abord, le village de Gandhi
où ils se sont prosternés
devant sa maison natale
et dans la foulée
celui d'Anna.
Kalavadi en avait les larmes aux yeux.
Ils sont montés
avec leurs drapeaux
tout en haut de la colline
pour voir
de haut
à quoi ressemble
"un village vertueux"
Écoutez la petite dame en parler
dans "Instantanés du monde chez Anna Hazare" (cliquez ici pour entendre l'émission)

Photographie©Anne Bonneau

lundi 7 octobre 2013

Omniscient Anna

Il sait tout
il guérit tout
il est partout
ici
à Raleghan Siddhi
Anna.
Anna Hazare
un p'tit gars du coin
qui a décidé
sa retraite militaire atteinte
de revenir
au pays.
Et de donner
toutes ses roupies
au temple du village.
Premier pas
d'un chemin
qui mène
bon an mal an
à un village modèle.
Du coup il est là
entre Ganesh
et Siva
chez lui.
Écoutez le drôle de chemin
de celui qui veut faire trembler
les politiciens corrompus
de l'Inde
dans "Instantanés du monde chez Anna Hazare" (cliquez ici pour entendre l'émission)

Photographie©Anne Bonneau

dimanche 6 octobre 2013

Qu'est ce qu'on mange ici?

Ben ça.
Un repas végétarien
à Raleghan Siddhi
patrie de l'activiste social Anna Hazare
adepte des grèves de la faim
qui font vibrer l'Inde entière
à la Gandhi.
Et d'ailleurs
c'est écrit
à la cantine
de Raleghan Siddhi
on mange en silence
tranquillement
et on lave son assiette
en sortant.
Quand Anna ne jeûne pas
pour lutter contre la corruption
c'est ça
son pain
quotidien.
Ecoutez la vie à Raleghan Siddhi
dans "Instantanés du monde" (cliquez ici pour entendre les émissions)

Photographie©Anne Bonneau

samedi 5 octobre 2013

Contre-exode

On connait de l'Inde
ses bidonvilles à gogo
On raconte de l'Inde
ses faits divers les plus sordides
On y va moins
dans les endroits
où les hommes
ne partent pas
de chez eux.
Tient, en voilà un
de ces endroits
qui nourrit encore
son peuple.
Encore n'est pas le mot
qui nourrit à nouveau
son peuple

Raleghan Siddhi
classé village modèle
modèle pour l'environnement
modèle contre l'exode rural
Une autre
image
de l'Inde
écoutez!
dans "Instantanés du monde à Raleghan Siddhi" (cliquez ici pour entendre l'émission)

Photographie©Anne Bonneau

vendredi 4 octobre 2013

Service!

Entre les cours
et l'étude
on a le droit
ici
d'une pause
cricket.
Enfin,
les gars, ont le droit...
Faut dire que
sur leurs frêles épaules
repose
l'avenir du village entier...
Grâce à eux
de l'argent frais
vient nourrir
ceux qui sont moins frais...
80% de ces enfants entreront dans l’armée.
ça paye
ça rend
service.
Ecoutez-les dans "Instantanés du monde à Raleghan Siddhi" (cliquez ici pour entendre l'émission)

Photographie©Anne Bonneau

jeudi 3 octobre 2013

Chiche?

Des cacahuètes
c'est tout
ce que la famille de Laxman
récolte à cette saison.
Et c'est bien.
C'est chiche?
ça fait vivre
un demi-hectare de terre
des cultures toute l'année
ça va.
Bien-sûr, il y aussi
la retraite de Laxman
ancien militaire.
Ce jour-là
tout le monde travaillait
dans le champ
des enfants à la grand-mère
qui arrachant
qui triant
et qui riant
de la vache qui s'enfuit.
La vie.
écoutez-là, dans "Instantanés du monde à Raleghan Siddhi" (cliquez ici pour entendre l'émission)

Photographie©Anne Bonneau


mercredi 2 octobre 2013

Bon anniversaire Bapu!

C'est l'anniversaire
aujourd'hui
de Gandhi.
Et là,
dans ce village du Maharashtra
on peut
encore
retrouver
des traces
de ce que le Mahatma
prônait pour son pays.
La vie rurale
au rythme lent
nourrie de la terre
et des pensées
de Vivekananda.
Il y a tout ça
aussi
à Raleghan Siddhi
Ecoutez, dans "Instantanés du monde à Raleghan Siddhi"(cliquez ici pour entendre l'émission)

Photographie©Anne Bonneau

mardi 1 octobre 2013

Tu ne bouges pas!

Autour
de ces augustes bovidés
s'étirent des pentes herbues
montant jusqu'au faîte des collines.
Alors quoi?
ça vous plairait pas
de frotter vos cornes bleues
à celui
des cieux?
Allez,
quoi,
une petite virée
là-haut?
Pas question!
Interdit, à Raleghan Siddhi
ce village modèle
pour l'environnement.
Car la vache
et l'érosion
c'est une fable
qui se termine mal.
Et que je grimpe tout en haut
et que j'arrache l'herbe avec ma langue musclée
et que je te laboure la place avec mes petits sabots aigus
(et que je laisse quelques bouses aussi, quand-même, c'est pas mal pour la terre...)
et que je ravine les sols
et que la mousson passe là-dessus
avec la délicatesse que l'on sait
et que toute la bonne terre
part
à vau-l'eau...
Alors les vaches restent en bas
et leurs propriétaires
montent
délicatement
faucher l'herbe de ces pâtures désertes
(et rapporter quelques bouses? ah non, on les garde, séchées, pour faire cuire la soupe!)
Ecoutez cette admirable contrée
aux règles draconiennes.
- c'est bon
pour la terre-
dans "Instantanés du monde à Raleghan Siddhi" (cliquez ici pour entendre l'émission)
et arrêtez de vous plaindre
que le tri sélectif
c'est TROP compliqué
à côté de ça
non mais...

Photographie©Anne Bonneau