vendredi 1 août 2014

Le ciel te parle

On est parti de bon matin
par très beau temps
et pour ceux celles
sujettes au mal de mer
c'était presque parfait.
Presque parfait
si l'on sait
fixer le regard
tel un buffle en méditation
sur l'horizon
sans penser à rien.
( Bon depuis, j'ai compris qu'il y a d'autres solutions que de ne penser à rien en bateau, pour ne pas avoir le mal de mer, là, par exemple)
On est  je suis arrivée sur l'île
donc
encore frais fraîche.
Sitôt le pied à terre
tout va bien.
Et puis
au fur et à mesure
que Tristan
déroulait le fil de l'histoire
de cette île
au fur et à mesure
que remontaient
les mots de Jean Marie Le Clézio
la quarantaine
les feux
la maladie
les bûchers
le ciel
lui
se couvrait.
Tant et si bien
qu'à la fin
de l'histoire
Plate et Gabriel
n'avaient plus rien
d'un refuge
et même
un air
glaçant.
Les éléments
à l'unisson.
On rentre?
Ecoutez cette histoire cruelle et magnifique
dans "Instantanés du monde à l'île Plate" (cliquez ici pour entendre l'émission de radio)
Photographie©Anne Bonneau

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