vendredi 30 octobre 2015

Rester, encore un peu…


Il y en a pas mal
des endroits
où je me dis
tient
je resterais bien
un peu plus longtemps…
Chumbe fait partie de ceux-là
comme vous pouvez le deviner
à cette image.
Ajoutez
le parfum du café-cardamome
le bruit des eaux
quelques tourterelles
le vent dans les filaos.
Ma table tournée vers les bleus
What else ?
Rester encore un peu…
Ecoutez, tout est là, dans « Instantanés du monde à Chumbe » (cliquez ici pour entendre l'émission)
Et vous ? Quels sont les ednroits où vous voudriez rester encore un peu ?
Photographie © Anne Bonneau

jeudi 29 octobre 2015

Des couacs et des crow


Y’a des tas de jobs que vous aimeriez faire
pas vrai ?
Celui-là
je suis sûre
que vous n’y avez jamais pensé :*
Chasseur de corbeaux
et c’est exactement dans ce genre de lieu
que vous devrez évoluer
style
plages désertes
et paradisiaques
écosystème intact
enfin presque intact
grâce à vous
car sans vous
il y a
des corbeaux
et le corbeau
est une plaie
on ne le dira jamais assez...
Mais là, pour de vrai
il chasse les oiseaux indigènes
entre autre bêtises
style
voler des charbons ardents dans les braseros
en croyant que ce sont des bouts de viande
et les relâcher en vol
quand la chaleur lui monte au cerveau
sur les toits de paille des habitations
le corbeau est une plaie vous dis-je.
Ici, à Chumbe, le chasseur de corbeau est un poste-clé
Ecoutez-le, dans « Instantanés du monde à Chumbe » (cliquez ici pour entendre l'émission)
Photographie © Anne Bonneau

*si un chasseur de corbeaux lit ce message, je le prie de se faire connaître !

mardi 27 octobre 2015

Levez les voiles


Les enfants claquaient des dents sur le bateau
il ne faisait pas froid
mais pour eux c’était la première fois
qu’ils se baignaient ainsi
qu’ils regardaient dessous
sous
la mer
qui les entoure
chaque jour
de leur vie…
C’était la première fois
pour elles, surtout
qui vivent sur la plage
mais ne s’y baignent pas.
Le prof avait invité les gars à aller se rhabiller
et les donzelles ont alors eu le droit
de prendre possession de la plage
et des eaux.
Les voiles qu’elles ont replacés ensuite sur leur tête
couvrant les cheveux et le cou
comme il se doit
ne parvenaient pas à masquer le sourire et l’émerveillement
qui les avaient habités, à cet instant
Ecoutez-les, elles le racontent, dans « Instantanés du monde à Chumbe » (cliquez ici pour entendre l'émission)
Photographie © Anne Bonneau

lundi 26 octobre 2015

En route!

Cette semaine "Instantanés du monde" vous invite à prendre la route
Aujourd'hui, on quitte le village, au Gujarat
demain , on suit la route du thé et des chevaux, en Chine
mercredi, la route des marchands Chettiars finit dans leur palais, on y va!
Jeudi, hauts les coeurs, on s'attaque aux sentiers de l'Himalaya
et vendredi, toujours plus haut
on file sur la route des nuages
qui vous mènera
au coeur
du Pacifique.
Pas pire pour finir la semaine.
Tous les jours, à 13H30 sur Outremer 1ère (cliquez ici pour écouter)
Photographie©Anne Bonneau

Tu seras écolo, mon fils


C’est une île
à un jet de pierre de Zanzibar
une île que l’on devine seulement.
Alors forcément
on a envie
d’aller la voir
-qui n’a pas envie de découvrir une île ?
Moi.
J’ai le mal de mer
terrible
à vomir pendant les interviews sur des bateaux
bref
Je vous raconterai ça, un jour, peut-être,
ou peut-être pas
parce que c’est un peu la honte quand même…
Bref
Cette île-là
a fait exception
parce que
c'est une île
qui se mérite.
Qui se paie
cher
à moins
à moins
que vous ne soyez
un enfant.
J'ai une tête d'enfant?
Nan
mais l'enthousiasme des moins de dix ans
oui, oui OUI!
Ce que j’allais trouver à Chumbe
allait bien plus loin
que mes espoirs de Robinsonnade.
Une bordée de petits Zanzibarites
en stage d’écologie appliquée
les pieds dans le sable blanc
ou le nez sous les frondaisons habitées de chants.
Ça me va
Ecoutez, c’est plein d’idées et très intelligent
Photographie © Anne Bonneau

vendredi 23 octobre 2015

Attendez dehors

On connait du Gujarat
l'actuel premier ministre bien-sûr
et aussi
les émeutes raciales
qui ont mis
à feu
et
à sang
l'Etat Indien.
Des musulmans
au Gujarat
il y en a
qui souvent
vont voir ailleurs
un peu plus loin
histoire d'enrichir
des Etats
plus cordiaux
si si
y'en a.
Il y a aussi des universités religieuses réputées
dans lesquelles nous aurions bien aimé entrer
pour ce sujet
sur les musulmans du Gujarat.
Oh on a été très bien reçues
dans une pièce bien fermée
avec du thé
et des discours
aussi doux
qu'insipides.
Pas question
en revanche
d'aller causer
avec l'étudiant.
ça
c'est pas permis.
Bon
ben on attendra la sortie des cours...
Aïe
les gars sont internes.
On est allé voir ailleurs
écouter la vie
dans d'autres écoles religieuses
où l'on a bien voulu nous causer
dans "Instantanés du monde à Kathor" (cliquez ici pour entendre l'émission qu'on a bien réussi à enregistrer, tout de même!)
Photographie©Anne Bonneau

mercredi 21 octobre 2015

Paroles et musique

J'en suspecte certains
de ne faire que la musique
sans les paroles
dans cette petite medersa de village.
Se balancer en rythme
ça oui
ça roule
bouger les lèvres
approximativement
y'en a plein
qui y arrivent bien.
Bien-sûr il y a quelques fayots meneurs
qui psalmodient
haut et fort
avec tout en ordre
la musique
et les paroles.
Alors dès que je discute avec le maître
parlant le français de Madagascar
vu qu'il a vécu
aussi
là-bas
tout le monde s'en donne à coeur joie
de perdre les pédales du texte.
ça tombe bien
ça fait un fond sonore un peu plus flou
durant l'interview.
Ecoutez la vie dans les écoles coraniques de l'Inde
dans "Instantanés du monde à Kathor" (cliquez ici pour entendre l'émission)
Photographie©Anne Bonneau

lundi 19 octobre 2015

Jours de fête

C'est à 13H30
sur Outremer 1ère
du lundi au vendredi
Pour écouter, cliquez ici
Aujourd'hui
c'est la fête de Durgah Pujah.
Alors
venez à Bombay
vous verrez entendrez
comme ça chauffe
chez la déesse
et ses émules
enflammés...
Perdu tous vos bijoux dans la danse? Pas grave!
Demain, plongez à la pêche aux perles, aux Emirats Arabes
mercredi, la fête continue, partez au bal, à l'île Rodrigues
jeudi, c'est ENCORE la fête! Royal!
Vivez Dusshera au palais royal de Mysore
vendredi, vous chanterez toute la nuit, à Mayotte.

Vous avez le droit de vous reposer ce week-end.
Photographie©Anne Bonneau

Un avant-goût

C'est le muezzin qui me réveille
chaque matin
au village.
Suivi de près
par le chant
des perroquets.
Je descends
avant que la maisonnée ne me retienne
à force de thés brûlants
et parfumés.
Je sors
pour enregistrer
ce calme d'entre la pénombre
et les premiers rayons.
Il est là
tous les jours
et m'offre tous les jours
ce qu'il vient vendre ici
des dhoklas bien frais
bien chauds
bien pimentés
bien gras.
Tout ce que j'aime.
Que n'aime pas trop mon micro
mmmh les doigts pleins d'huile et de graines de moutarde...
Mais bon
je ne peux pas refuser!
Chaque matin
un papier journal mouillé d'huile
et ce petit pain vapeur de farine de riz fermentée.
Délice.
Après ça
si si
je me mets au travail.
C'est juste pour vous donner un avant-goût
de cet "Instantanés du monde à Kathor" (cliquez ici et vous entendrez le chant du muezzin, les cris des perroquets, les roues de la charrette du vendeur de dhoklas...)
Photographie©Anne Bonneau

jeudi 15 octobre 2015

Comme tout le monde

Ils sont quelques centaines
ces enfants
accueillis
dans l'Institut de Madame Shroff
à Bombay.
Créé il y a 70 ans
pour la petite soeur trisomique
de Tehmi.
Il n'y avait pas alors
d'endroit
pour éduquer ces enfants.
A la campagne
on les cachait.
Certains disent qu'on les dissimule toujours
dans des pièces sombres
à l'abri des regards
de la honte.
Ici
on accueille tous les enfants
ceux qui peuvent payer donnent quelque chose
les donateurs sont nombreux
l'Etat finance aussi
alors
les enfants apprennent
ici
ils étudient
ils fabriquent
des bijoux
des bougies
ils vivent
chez Tehmi.
Ecoutez la vie
à l'Institut
dans "Instantanés du monde à Sewri Road" (cliquez ici pour entendre l'émission)
Photographie©Anne Bonneau


mardi 13 octobre 2015

Derrière les murs

Derrière les murs
très hauts
de l'Institut Jaivakeel
les rumeurs de Bombay
s'estompent gentiment.
Le jardin est frais
une maison s'ouvre sur un perron à l'ancienne
piqué de portes de bois aux vitres dépolies.
Le vestibule est plaqué de bois sombre
des fauteuils crapauds vous aspirent
en un soupir
et le bureau de Madame Shroff
est orné d'un buste de marbre,
de photos en noir et blanc guirlandées d'oeillets secs
qui vont bien
avec son chignon blanc
et son long pendentif
aux armes de Zarathoustra.
Sur le bureau
sonnent trois téléphones
à tour de rôle
sur les murs
se répondent
les images de Bouddha
Sarasvati et
Jésus.
Sur la carte de visite de Tehmi Shroff
est écrit
"Société de recherche pour le soin, le traitement et l'éducation
des enfants nécessitant
une attention
spéciale".
De la recherche
de l'énergie
et de l'amour
il y a tout cela
dans ce décor
d'un autre temps...
Ecoutez ce qui se passe
dans l'Institut
de cette octogénaire dynamique
dans "Instantanés du monde à Sewri road" (cliquez ici pour entendre l'émission)
Photographie©Anne Bonneau

lundi 12 octobre 2015

Demandez le programme!

Cette semaine
dans "Instantanés du monde"
sur la web radio
Ici
lundi
je vous emmène dans les coins secrets de Port Louis
mardi
on se faufile dans un palais lusitanien sous les tropiques
mercredi
on laisse filer le temps dans l'arrière d'une boutique de Victoria
jeudi
on côtoie tranquillou serpents et vermines dans un jardin de palmes
et vendredi
on ouvre ses ailes au bout du bout du monde africain, au sud du sud
juste pour voir
si vous êtes cap'
aussi
de vous envoler!
Photographie©Anne Bonneau



Comme vous dites

C'est dans une zone de Bombay
où l'on se rend
seulement
si le besoin
nous prend.
Pas le genre d'endroit
que l'on traverse
comme ça
en passant.
Un peu excentrée
un peu oubliée
les usines textiles désaffectées
là-bas
sont encore oubliées
pas encore reconverties
en centre commercial
ou en hôtel de luxe.
Des fougères s'accrochent en frémissant sur les murs
les rues sont vides
enfin, vides
comme à Bombay quoi.
On demande notre route
le nom de l'Institut
bien écrit
au creux de la main
on s'arrête mille fois
personne ne connait
quand soudain
quelqu'un percute
" Ah, vous voulez aller chez les enfants fous?!"
... comme vous dites...
Ouille
le regard qu'on porte
ici
sur le handicap
n'est pas
des plus tendres...
On y va
dans "Instantanés du monde à Sewri Road" (cliquez ici pour entendre l'émission)
Photographie©Anne Bonneau

vendredi 9 octobre 2015

A côté

C'est là
le coeur de l'ashram
c'est là
que reposent les corps
de Sri Aurobindo
et de la Mère
ici au Samadhi
à Pondichéry.
C'est un lieu à part
on peut y entrer
se poser à côté
du marbre blanc
couvert de fleurs
et d'encens.
Se poser.
Y voir les écureuils
bondir entre les arbres majestueux
la course du soleil
dans la cour
emplie de pots en terre
où les fleurs sont protégées
aux heures les plus vives de la journée
de parasols minuscules
de paille tressée.
Un lieu
où le temps
ne passe pas
ou alors si peu
que l'on ne peut
s'en
apercevoir.
Posez-vous
à côté

dans "Instantanés du monde à Pondichéry" (cliquez ici pour entendre l'émission)
Photographie©Anne Bonneau

jeudi 8 octobre 2015

La Bengâli de Pondichéry

Elle est arrivée
à Pondichéry
quand elle avait deux ans
dans les basques de ses parents.
Ils n'étaient pas les seuls
Bengâli
à trouver refuge
dans le comptoir Français.
Le plus connu d'entre eux
était un politique en rébellion
fuyant les Anglais
pour cause
d'envie
d'indépendance.
Sri Aurobindo.
Celui qui troque la politique
pour la philosophie
et la spiritualité
fait venir à lui
des foules de disciples.
du Bengale et d'ailleurs.
Et d'ailleurs
ça continue.
Je ne sais quel âge
a cette femme superbe
se mouvant comme une algue
dans la Baie du Bengale
dans ses saris légers de coton céladon.
elle a connu "La Mère"
la compagne spirituelle -et néanmoins Française- de Sri Aurobindo
donc
ça fait un bail.
Elle est restée ici.
Pas pour enseigner
juste
pour
être
là.
Ecoutez la belle Bengâli de Pondichéry
dans "Instantanés du monde à Pondichéry" (cliquez ici pour l'entendre parler le même français que vous, moi, la Mère et Sri Aurobindo...)
Photographie©Anne Bonneau

mercredi 7 octobre 2015

Encore faim?

Pour ceux qui n'en n'ont pas ASSEZ
de leur "Instantané du monde" de la semaine
sachez
sachez
que vous pouvez en écouter
un nouveau
TOUS LES JOURS
à l'heure du café
en écoutant Outremer 1ère
C'est où?
C'est là!
C'est quand?
à 13H30.
Demain je vous emmène dans le désert du Kutch
et vendredi
à la Pointe au Sel
à la Réunion.
Pour ceux qui n'en n'ont pas ASSEZ du vent!
Photographie©Anne Bonneau

mardi 6 octobre 2015

En gris et blanc

Ils sont nickels
toujours repeints de frais
en gris et blanc.
Alors qu'ailleurs
les badigeons partent à vau-l'eau
eux
ils résistent.
En vérité
ils se font entretenir
de la façon
la plus assidue.
Les bâtiments de l'ashram.
C'est ainsi qu'on les reconnait
à Pondichéry
ces demeures
appartenant
à
l'ashram.
Abritant
bureaux
et écoles
ateliers
et logements
des façades austères
et élégantes
où vit Jhummur
que vous rencontrerez dans "Instantanés du monde à Pondichéry"
Oui il y en a plein
des bâtiments
en gris et blanc
dans les plus beaux quartiers de Pondi.
Il y a de l'argent
à l'ashram
on peut dire ça comme ça.
Mais c'est pas du tout
du tout
du tout du tout du tout
pour ça
que Jhummur vit là.
Ecoutez-la. (là)
Photographie©Anne Bonneau

lundi 5 octobre 2015

Les aurores contagieuses

C'est comme ça chaque matin
on se lève
et on va
saluer
l'aurore
ici
à Pondichéry.
Et généralement
le soleil n'est pas là.
C'est la brume
qui poudre
la baie
le soleil
lui
vient après.
Mais enfin
l'aurore est là.
Et la foule aussi.
Qui prie
depuis des lustres
et aujourd'hui
qui court
aussi.
Autrefois
la Promenade de Pondi
car les Indiens l'appellent ainsi
était un champ de méditation
à ciel ouvert
pas un déambulatoire
de gens qui suent
en short lycra.
A la rigueur
on pratiquait son yoga.
L'impact de l'ashram?
Savoir...
Ecoutez Jhummur en parler
avec finesse et conviction
elle évoque
une certaine
contagion
dans "Instantanés du monde à Pondichéry" (cliquez ici pour écouter l'aube se lever sur la baie du Bengale)
Photographie©Anne Bonneau

vendredi 2 octobre 2015

Eh bien rêvez maintenant!

ça a l'air trop facile comme ça
à faire
et trop fun aussi.
C'est ainsi
que des volées de gamins
entrent un jour
à l'école du cirque Zip Zap
parce qu'ils ont vu
des spectacles
donnés par ces artistes en herbe
(et déjà super talentueux!!!)
et qu'ils veulent faire
pareil.
Sans savoir
le mal au dos
les mains en lambeaux
sur le trapèze
la peur
le froid
les courbatures
la fatigue.
Certains cessent
certains résistent
et brillent comme l'espoir
d'une humanité
plus belle
plus douce
plus équilibrée.
Qui a dit que c'était facile?
Ecoutez les élèves de Zip Zap
dans "Instantanés du monde au Cap" (cliquez ici pour les entendre)
et pour en savoir encore plus
sur cette école
pas comme les autres
découvrez-les ici.
Photographie©Anne Bonneau

jeudi 1 octobre 2015

Chacun sa roue

Sur les affiches de l'école de cirque
Zip Zap
en Afrique du sud
on peut lire
"des gamins ordinaires qui font des trucs extraordinaires"
Et c'est vrai que c'est tentant
de grimper vers le trapèze volant
quand on voit
la confiance
émanant
de ces ados
débutants.
La confiance
l'esprit d'équipe
ce sont les valeurs
que Laurence et Brendt
les fondateurs de Zip Zap
prônent au quotidien.
Une école ouverte à tous
même à ceux qui ont peur
de grimper tout en haut.
Ceux-là
ils restent à terre.
Même à ceux qui ont peur
de se montrer sur la piste
car enfin
dans une équipe
il y a tant à faire.
Ecoutez Laurence
parler de cette tribu d'artistes
de passionnés du cirque
d'amoureux de la piste
dans "Instantanés du monde au Cap" (cliquez ici pour entendre l'émission)
Photographie©Anne Bonneau