vendredi 30 juin 2017

Moins dure sera la chute?

C'est arrivé au petit matin
à l'entrainement
alors que nous étions en train de discuter
à l'autre bout du champ de mars
tout s'est arrêté.
Chute de jockey.
Par chance il s'est relevé
et tous les yeux étaient braqués sur le cheval.
Grace à Dieu il s'est relevé.
On compte bien sur lui d'ailleurs ici bas.
Dieu.
Ravi -c'est son prénom, ça ne s'invente pas!-
avoue qu'il murmure une petite prière
avant de monter en selle
même ce matin
juste avant sa chute.
Une petite prière contre les chutes
contre les fers à cheval qui se dézinguent en plein galop
et volent derrière eux
en toute liberté...
Pas de tout repos, ce job!
Ecoutez-le évoquer, avec le sourire
-à croire que la prière, ça aide!-
les hauts, les bas, d'un jockey à l'île Maurice
dans "Instantanés du monde, au champ de mars"

jeudi 29 juin 2017

Gras du bide

Quand Ravi me demande
comment je le trouve
le cheval qu'il mène sous les jacarandas
moi, polie,
et surtout n'y connaissant rien
je réponds "Superbe!"
eh ben pas du tout
il est gras du bide parait-il.
Je rentre le ventre et hausse le sourcil.
Faut dire que question gras du bide
Ravi est un peu focalisé
il est jockey
alors son régime c'est salade sans sauce
yaourt sans crème.
Genre adolescente essayant son nouveau maillot de bain
Glissez-vous dans la peau d'un jockey
dans "Instantanés du monde au champ de mars"
-rassurez-vous, vous en sortez dans vingt minutes-
en dégustant un café-crème
avec ou sans croissant
à vous de voir
c'est en podcast, ici 

mercredi 28 juin 2017

Sortie des classes

Ils sont peut-être déjà venus le matin
certains pour voir
d'autres pour y travailler
au champ de course
de Port Louis.
Mais à l'île Maurice
on peut aussi
avoir plusieurs métiers.
Palefrenier le matin et le soir
employé de bureau entre les deux.
On les a rencontrés pour vous
ces hommes (eh oui, pas de femme en ces lieux pour l'heure...)
à double casquette
écoutez-les dans "Instantanés du monde au champ de mars"

mardi 27 juin 2017

Videur de boite

C'est son job
à Sébastien.
Videur
ou ouvreur
comme il vous plaira.
Alors dès quatre heures du matin
il arrive au boulot
sur le champ de course.
Attaché aux boites de départ.
Postez-vous à ses côtés
et vous découvrirez l'art de causer aux réticents
d'avoir l’œil sur les nerveux
de calmer les excités.
Sébastien est passionné par son job.
Pour un peu
il vous ferait essayer de manipuler
cet engin de précision
qui décide de tant de choses
dans la course
et même
à l'entrainement.
Ecoutez-le dans "Instantanés du monde au champ de mars"

lundi 26 juin 2017

Voyeurs du petit matin

4 heure du mat'.
Ils se pressent au-dessus de Port Louis
objectif
leur dose quotidienne.
Ils sont mordus.
Il leur faut.
Il faut qu'ils matent
dès potron-minet
le champ de course.
Fondus dans le crépuscule
ils se collent aux barrières
ils suivent nez au vent
l'oreille aux aguets
curieux de l'attaque
du trot
du poids.
Ils sont dingues de courses hippiques
alors dès que la saison commence
ils sont là
dès le matin.
Instantanés du monde les a rencontrés
ces hommes solitaires
pendus aux trots des chevaux
écoutez-les
ils causent
à force de nous retrouver chaque jour au seuil du jour
dans "Instantanés du monde au champ de mars"

vendredi 23 juin 2017

Madame la Présidente

Non elle n'est pas présidente
elle ne l'a pas été
pas élue
cette fois-ci
pas Présidente de la République
mais bien présidente de son parti politique.
Une place chèrement acquise
une bataille menée de longue date
à l'heure
où la majorité des donzelles convolent et procréent.
Ce que ne s'est pas abstenue de faire
Saran Sere Sereme!
Alors forcément, elle a du payer pour ça
convoyer des nounous dans ses voyages internationaux
et essuyer toutes les réflexions
que vous pouvez imaginer.
Ecoutez-la
dans "Vox Femina, Madame la Présidente".
Elle aussi, ça la fait rire, aujourd'hui.
De la vertu de l'oubli...
Photographie © Anne Bonneau

jeudi 22 juin 2017

Paroles de nuit

Elle n'avait pas de créneau libre
Fatmata Bance
pour discuter avec nous.
Rien qu'un soir en vitesse si on voulait.
Si on voulait?
Pour sûr!
Et comme souvent
le "en vitesse" a traîné
s'est juste arrêté quand l'appel à la dernière prière a retenti
et hop
a rebondi.
Là,
dans ces heures qui ne comptent plus
la journée achevée
les enfants scotchés devant la télé
c'était le bon moment
avec grillons en fond sonore
pour dévoiler
les choses qu'on n'avoue guère
quand on est confrontée
plongée
dans le monde du pouvoir
et que l'on doit jouer des coudes
pour sauver
sa réputation
par exemple.
Fatmata Bance le raconte en riant.
Aujourd'hui.
Ecoutez-la dans "Vox Femina, Madame la Présidente"
Photographie © Anne Bonneau

mercredi 21 juin 2017

Femme de terrain

A quoi reconnait-on un femme de terrain sur le terrain?
Pas à grand chose en vérité
ok Madame Nana
la maire de Kokologho
porte évidemment un bien joli collier
mais à part ce signe extérieur de
de quoi d'ailleurs?
Pas grand chose ne la distingue
des femmes venues au marché ce jour-là.
Enfin si
peut-être juste le nombre de personnes
la saluant
s'attachant à ses basques
l'entretenant
des choses de la ville
des choses de la vie.
La traversée du marché de Kokologho
a duré des heures.
On vous y emmène
en version expurgée
parce que bon
rien de tel qu'un micro de sortie
pour chanter louanges à tout vent!
C'est dans "Vox Femina, Madame la Présidente"
Photographie © Anne Bonneau

mardi 20 juin 2017

Femme de

Ici à Koumi,
petit village du Burkina Faso
on peut être reine
une vraie reine avec plein de pouvoir
et n'être pas pour autant
la femme
du roi.
De gauche à droite sur cette photo
la reine, que dis-je la reine,  la Reine, non mais
le Chef forgeron
et le Chef, ou le Roi, c'est selon.
Il en reste quelques uns encore
de ces territoires vivant
comme avant la colonisation
où la femme
avait son rôle à jouer
dans la société
et n'était pas seulement astreinte
à une composition
aussi
esthétique soit-elle.
Pour en savoir plus sur le rôle essentiel
des Reines
loin d'être une sinécure
écoutez "Vox Femina, Madame la Présidente"
Photographie © Anne Bonneau

lundi 19 juin 2017

Femme à temps complet

Cette semaine avec Clémence,
nous nous demandons
quelle place tiennent les femmes
en politique
au Burkina Faso.
Ok, on a tous en tête
les discours de Sankara
invitant, incitant, alpaguant la donzelle
à prendre place dans la société politique
oui
bon
mais
dans un pays
où dès son plus jeune âge
la demoiselle a déjà fort à faire
en gestion des ressources
du peu de vivres
du peu de combustible
du peu de liquide
dans tous les sens du terme
et du pas-du-tout-peu d'enfants
est-ce qu'on peut
alors
encore
plonger tête baissée
dans le nid de vipères
de la politique locale?
A votre avis?
Vous serez surpris du couple femme-politique
en écoutant
"Vox Femina, Madame la Présidente"
Photographie © Anne Bonneau

vendredi 16 juin 2017

En baver, et plus

Comme tous les étudiants en droit
Maître Marie-Elise Gbedo a bûché dur
pour réussir ses examens.
Et comme si cela ne suffisait pas
elle s'est dit
tient
et si on s'attaquait
aux droits des femmes
dans mon pays
le Bénin?
à côté de ce qu'elle a pu endurer
des partielles corsées
ça équivaut à une tasse de thé.
Instigatrice du code des personnes et de la famille
que l'on appelle "le code Gbedo"
Maitre Gbedo avoue qu'elle était sans doute la plus acharnée dans l'histoire.
"Manque de pot pour moi, j'ai divorcé à ce moment-là,
ce qui était mal vu,
alors je savais que je n'avais plus rien à perdre,
on m'a traitée de TOUS LES NOMS!
J'avais une masse d'injures qui me suivaient
alors je me suis dit
tant qu'à y aller
faut y aller!"
Il faut écouter cette dame d'exception
qui vous file la pêche
en trois phrases bien assénées!
Elle parle de sa lutte contre le lévirat
et de son incapacité
à faire appliquer les lois
qu'elle s'est battue à faire mettre en place.
Sans flagornerie donc.
"Vox Femina, le frère de mon mari est mon mari"
est en podcast
ici.
Photographie © Anne Bonneau





jeudi 15 juin 2017

Bois vert et autres saillies

Nous avons été reçues
pour parler du lévirat
-cette tradition de remarier la veuve
au frère de son défunt mari-
dans le fief de la tradition béninoise
entendez
Ouidah.
Nous étions chez un chef spirituel vaudou
au nom aussi long
qu'un jour
sans pain
et au protocole aussi lourd
qu'un estomac noué par la peur.
Et bien sûr le monsieur défendait le principe
avec forces argumentations
que mes collègues Claudine et Mirabelle enregistraient
stoïques.
Stoïques ou impressionnées?
Ni l'un ni l'autre en vérité.
je les ai admirées se rebeller
l'une
coupant le sifflet du grand homme
en lui demandant tout de go ce qu'il entendait exactement par
ce qu'il appelait depuis trente minutes
"la femme respectueuse"?
Et l'autre en explosant quand l'homme dédaigneux
évoquait une juriste dévouée à la cause des femmes
en la qualifiant de "femme soit-disant intellectuelle"
"Vous pouvez enlever le soi-disant!"
rétorqua Mirabelle
Je ne sais pas si c'est l'effet crocodile
tapi longtemps sans bouger
et clac
qui a laissé notre homme bouche bée.
Moi je les ai trouvées pas dégonflées
ces donzelles
dans cet entretien au crépuscule
en pays
vaudou.
Ecoutez-les dans "Vox Femina, le frère de mon mari est mon mari"
Photographie © Anne Bonneau

mercredi 14 juin 2017

Le coeur et la raison

Avant de s'énerver
-oui, il y a de quoi s’énerver-
on a tout de même cherché
à savoir
pourquoi
DIABLE
le lévirat se pratiquait, et se pratique encore!
Faut chercher dans l'ancien testament
c'est une loi hébraïque
qui s'est propagée comme la vermine
promettant à la veuve
de rester sous la couple d'un homme 
qu'elle n'a pas choisi qui plus est!!!!
de bénéficier de la protection
de la famille
dans laquelle
elle est devenue
femme (et mère, bien évidemment, sinon, ça ne compte pas
quoique, elle pourrait
assurer la lignée
via le frère de son défunt époux
ça
c'est
admis...)
et aussi lui refiler toutes les possessions du défunt mari, voire les siennes par la même occasion.
ça, c'est la raison.
Avant de nous énerver
avec notre coeur
nous avons donc
écouté
tout
ça.
Un prêtre catholique nous en a parlé
un chef spirituel vaudou s'est assuré que nous avions bien compris
avec des mots
bien
choisis.
Ecoutez-les
dans "Vox Femina, le frère de mon mari est mon mari"
Photographie © Anne Bonneau

mardi 13 juin 2017

Privée de sortie

Il est une tradition
au Bénin
- oh, et dans de nombreux autres pays!-
qui consiste
à priver
une femme fraîchement veuve
de toute possibilité
de sortie.
On ne parle pas de sortir danser
courir
chanter à la messe
ou voir ses copines.
Non.
Sortir
tout court.
Sortir de sa cour
sortir de sa chambre
sortir pour aller bosser
pour se laver
pour nourrir ses enfants.
Tout ça, dès que son mari trépasse
ça devient impossible
interdit.
Interdit par?
La Tradition.
C'est un état de fait qu'on a sélectionné
pour notre série
"Violences faites aux femmes".
On les a rencontrées
toutes celles
cloîtrées
des semaines
des mois
oui aussi
des années
par
la
tradition.
Ecoutez-les,
dans "Vox Femina, le frère de mon mari est mon mari"
Photographie © Anne Bonneau

lundi 12 juin 2017

Si ce n'est lui, c'est donc son frère...

C'est kif-kif,
dirait-on ailleurs.
C'est la règle
-défendue-
ici au Bénin.
Le lévirat.
Jamais entendu parler?
Moi non plus, avant de me plonger dans le sujet
avec Claudine et Mirabelle.
Le lévirat kezako?
Ben, si ce n'est lui c'est donc son frère.
Allez, cas concret explicatif:
vous épousez René*
hélas, René vient à trépasser
ben toc
lévirat
on vous colle
Jean
le frère de René
comme mari bis.
Si Jean est déjà marié?
Eh, oh, ne tergiversez pas,
on peut être polygame, tout simplement, non?
Non?
Non
pas plus que de pratiquer le lévirat.
Mais, Mirabelle, Claudine et moi
on en a rencontré plein
des femmes astreintes au lévirat.
Interdit, ou pas.
Ecoutez-les,
dans "Vox Femina, le frère de mon mari est mon mari"
Photographie © Anne Bonneau

* toute ressemblance avec une quelconque réalité est totalement fortuite et ne peut en aucun cas permettre que l'on me traitât d'oiseau de mauvais augure ou autre sorcière à la bile noire.

vendredi 9 juin 2017

Sa voix

Elle s'était vraiment pété la voix
Johnise
et ce n'est pas parce qu'on l'avait lessivée interviewée juste avant!
Non, non, on n'y est pour rien
elle est bavarde Johnise c'est tout!
Bref, le soir du concert
ça sortait genre Jeanne Moreau demain
et c'était beau bien-sûr
et on l'adorait comme ça bien-sûr
et on lui criait bien-sûr
à s'en péter la voix.
Parce que Johnise aux Seychelles est une icône
et même une icône éraflée
on l'adore.
De quoi on parlait tant avant le concert?
Des violences faites aux femmes
dans ces contrées paradisiaques
où le silence est roi
le linge sale se lave en famille
et les commérages vont bon train.
Elle nous disait tout ça Johnise
C'est ça qui lui aurait cassé la voix?
Photographie © Anne Bonneau

jeudi 8 juin 2017

A suivre!

Elle se sont succédées durant des heures
sur la scène
ces brochettes d'artistes
de femmes, uniquement
et cette gamine n'en perdait pas une miette.
Scotchée -comme nous tous-
par la magnifique énergie
la joie contagieuse
l'envie d'en être
de ces musiciennes convaincues
convaincantes.
Ok, il y avait bien quelques "kalomel"
quelques chansons d'amour mièvres
et autres miroirs aux alouettes
mais il y avait aussi
la liberté de mouvement de l'une
la voix rauque de l'autre
la rage de toutes
et le regard de cette enfant
ruisselant d'étoiles.
Marie-Claude et moi
on avait fait des interviews de femmes battues toute la journée.
ça nous a fait du bien
cette pause.
On en parle aussi
de ces ponts pour les enfants
de ces rampes de lancement au bonheur et à la liberté
dans "Vox Femina, une si jolie petite famille", écoutez en cliquant ici.
Photographie © Anne Bonneau

mercredi 7 juin 2017

Femme artiste, ou pas

Bien-sûr qu'on a le droit de danser
et chanter aussi
bien-sûr qu'on a le droit de jouer d'un instrument de musique.
De donner des concerts?
D'être célèbre?
De partir en tournée...
Oula.
Pas si simple de laisser pousser sa fibre artistique
ici ou ailleurs
quand les conventions
invitent plutôt les femmes
à rester dans l'ombre.
La lumière oui
à condition d'assurer à côté le confort
de la maison
des enfants
"Et des hommes surtout!" ajoute Angélique, qui sait porter son nom, quand il faut.
Et toutes de rire.
Jaune?
Ecoutez-les dans "Vox Femina, une si jolie petite famille", en cliquant ici
Photographie © Anne Bonneau

mardi 6 juin 2017

La tradition, dit-elle

Il fallait attendre
le début du concert
car pas question qu'il ne commence
avant le lancement officiel
par un ministre
-je ne sais plus lequel-
on a attendu
et écouté les filles répéter
dans un container transformé en loge.
Et puis bien-sûr on a discuté
de la place de la femme
puisque le concert était intitulé
"Fanm Dan Zil".
Avec une artiste Rodriguaise
on a évoqué le rôle de la femme
et "la tradition"
qui gène parfois aux entournures
pour pouvoir
par exemple
s'exprimer avec un violon.
Alors parfois bien-sûr, ça grince.
Ecoutez-la dans "Vox Femina, une si jolie petite famille", en cliquant ici pour entendre l'émission.
Photographie © Anne Bonneau

lundi 5 juin 2017

Sourire à l'instant

On dirait presque qu'on lui a demandé de sourire
à Brigida.
Mais non,
ça
ça n'aurait pas été possible.
Pas après ce qu'elle nous a murmuré
au creux du micro
porte de fer close
mais les yeux droits dans les vôtres.
Son sourire tiré
crispé
peut-être est-il juste
le reflex
de l'appareil photo
qu'elle ne refuse pas.
Les mots non plus
ne lui sont pas refusés.
Pourtant
elles sont nombreuses comme elle
à se taire
voire
à nier.
Mieux
elle tient à parler
en français
pour que tous l'entendent
aussi
là-bas
pas seulement ici.
Cette semaine "Vox Femina " vous emmène aux Seychelles.
Il y aura des bleus.
Pas ceux que vous attendez.
Ecoutez, "Vox Femina, une si jolie petite famille" en cliquant ici.

Photographie © Anne Bonneau

vendredi 2 juin 2017

Comme on peut

Elles sont une pincée
de sœurs
avec Sœur Adeline
pour veiller sur la flopée de donzelles
recueillies ici.
Elles les reçoivent en petits morceaux
et font comme elles peuvent
avec tout leur amour
et leur manque de savoir
ça c'est Sœur Adeline qui le dit
"On n'est pas psychologue!"
alors que faire
quand on manque de moyen
les accueillir au moins
et arrêter de dire
soit c'est parfait, 
soit on ne fait rien.
Et puis bien-sûr
"On prie pour elles!"
Ecouter Sœur Adeline
du diocèse de Kaya
parler sans langue de bois
dans "Vox Femina, Moi, Sandrine, 15 ans, mariée" (cliquez ici pour l'entendre)
Photographie © Anne Bonneau

jeudi 1 juin 2017

Le champ derrière les murs

Comment faire pour nourrir
une troupe de réfugiées?
Planter, cultiver, semer, récolter.
Le problème ici
pour ces jeunes filles
promises
à des hommes plus vieux
et déjà bien mariés
c'est qu'elles sont fort recherchées
par leurs familles bafouées
par leur refus
de coopérer
donc
d'épouser.
Elles se cachent ici
et le petit champ
où elles cultivent arachides et haricots
est clos de murs
piqué de tessons de bouteilles.
Le chant des oiseaux passe
l'air frais aussi
les cris 
aussi
sans doute.
Ecoutez-les dans "Vox Femina, Moi, Sandrine, 15 ans, mariée" (cliquez ici pour entrer dans le champ derrière les murs)
Photographie © Anne Bonneau